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THAÏLANDE Nord - puis retour par le sud a partir du 07.05

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Grandeur et décadence

02.03.17 / Srei Snam > Prasat Passage de frontière, changement d'ambiance. Il y a bien moins de poussière et le trafic est dense. C'est l'heure des questions pour savoir ce qui se trame devant nous, mais la soie se charge d'un passage en douceur avec son tissage comme fil conducteur. Ici, le tissage est un sport collectif, un relais à 4 où le témoin se passe entre 8 mains pour un prix d'or.

Oeillet Oeillet Damoiselle !

03.03.17 / Prasat > Satuek On se demandait bien où ils étaient cachés avant d'être cueillis et composés pour orner pagodes et temples vénérés. L'Oeillet d'Inde est une offrande pour bouddhistes et hindouistes. Ce n'est pas étonnant, au loin ces rares champs sont d'un jaune orangé saisissant, comme le reflet du soleil, lumière de tout humain qu'il soit athée ou croyant.

Manioc and co.

04.03.17 / Satuek > Ban Nong No Mai Comme si les trop belles routes thaïlandaise nous rendaient nostalgiques de poussière, nous nous invitons à mettre les mains dans la terre. Ici ça cogne, nos corps coulent, mais le manioc est ramassé entre amis et en famille, alors c'est cool.

Sourire de Grand-Père

05.03.17 / Ban Nong No Mai > Khon Kaen Nos Grands-Pères sont inspirants de sagesse, de force et de tendresse. A l'heure où l'on essaie de jouer aux apprentis aventuriers, Papi Lili est parti pour le plus long des voyages en restant grand jusqu'au plus haut des âges. Alors à cette heure-ci, la bicyclette s'arrête. La guinguette reste muette. Par chance, le temps offre à Etienne le droit d'être là pour son hommage. C'est un voyage retour à émotions à la maison en plein voyage à sensations.

Massage thaï

06.03-14.03.17 / Khon Kaen Arrivée en terre promise pour Claire. Au menu, 80h de pratique pour toucher du doigt ce savoir faire. Veena sera plus qu'une prof, une guide, une source de confiance et d'inspiration

KeepSmile

14.03.17 / Khon Kaen Nan mais laissez moi, nan mais laissez moi ! Manger ma banane !

Channel 5

15.03.17 / Khon Kaen Quand Claire devient une star locale, elle fait déplacer la presse et la télé nationale !

Fruit d'hommes

16.03.17 / Khon Kaen Se gorger de fruit jusqu'à s'en noyer. Étrange sentiment de liberté, we are fruits !

TandemLettres

17.03.17 / Khon Kaen > Tak (portion en bus) Trouver l’énergie, trouver les mots, nourrir de nouvelles envies en quête de renouveau, il faut repartir de l'avant, s'accrocher et continuer.

Se remettre dans le bain

18.03.17 / Tak > Bhumibol La rivière Ping nous sert de guide le long de petits chemins. On y a trouvé cette bande de jeunes marins d'eau douce en haut d'une arche perdue qu'ils ont construit avec de vieilles poutres, bambous et autres bois flottants. Ces virtuoses de la charpente de fortune ont monté avec leurs parents un impressionnant édifice frolant les 10m, comme si le jeune âge ne connaissait pas de limite. Alors autant profiter de ce bon temps avec eux.

Profiter de jolies routes

19.03.17 / Bhumibol > Ban Wang Phu Les routes deviennent belles et plaisantes notamment en cette fin de journée à l'heure de chercher le plus beau spot pour bivouaquer. Puis les reliefs commencent à bien se dessiner, le sentiment d'humilité et d’appréhension des efforts dans les cols à surmonter se fait déjà sentir, alors autant profiter, profiter. Soyons motivés, motivés.

Forêts obscures

20.03.17 / Ban Wang Phu > Ban Nong Ma Lo Ici le chemin est forestier. C'est comme l'Automne en Eté : beaucoup d'arbres sont dénudés, il fait chaud, tout est asséché. Les feux de forêts naissent de part et d'autres par multiples petits foyers et dissimulent une odeur de fumée, ce goût parfois si effrayant mais si excitant de l'hostilité. Alors quand ce chemin se finit et renaît la route, on se ressent vivant, coûte que coûte.

La musique comme langage

21.03.17 / Ban Nong Ma Lo > Hot En ce jour, la principale pause est maternelle. Le langage y est purement musical, on répond à nos chansonnettes par d'autres comptines chantées de plus belle. L'école devient lieu de croisement de chants. La guitare aux cordes toujours droites en est la star, une tisseuse de lien qui fait se croiser les regards, émerger les rires criards.

Oh Mamy blues !

22.03.17 / Hot > Mae Chaem Tu montes, tu descends, tu montes, tu descends... tu montes, tu descends... de 10m, de 100m, de 500m, de 1000m... Il fait chaud, trop chaud, soif, trop soif, tout le temps soif. Du haut, les montagnes au loin sont même cachées par une brume étouffée. Alors ce sont ces visages à réconforts qui par de simples regards croisés, nous rappelle l'humanité, si simple, mais si appréciée.

Freins à découvert, vélo à l'envers

23.03.17 / Mae Chaem > Mae Hong Son Tu montes, tu descends, tu montes, tu descends... tu descends, tu descends... plus de frein. En deux jours, nos derniers jeux de plaquettes neufs ont fondus, c'est dire si le relief biscornu incessant était trop coûtant. Pire, le frein avant (à disque hydraulique) n'a plus de jus ! Alors c'est stop obligatoire sur le bord de la route puis stop à l'arrière de picks-up. Mieux vaut bien s'accrocher, c'est comme une aventure dans l'aventure.

S'imaginer une nouvelle route

24.03.17 / Mae Hong Son A l'image de Coc Pai au Vietnam, il y aura Mae Hong Son en Thailande. Ces villes où le réveil est difficile, où la casse prend dans la tête un peu trop de place. Malgré tout, il faut s'imprégner du calme environnant, regarder devant, se redessiner un objectif de trajet, oublier l'échec du précédent.

Penchons à gauche

25.03.17 / Mae Hong Son > Chiang Mai (portion réalisée en bus) Le vélo retrouve les fonds de cale. Ça tangue un peu. A l'avant, il gueule, il chante. Il est un peu exubérant, c'est un bon vivant (tant mieux, 10h de bus c'est chiant). Il s'appelle Dan, c'est notre guide du jour, comme un bon capitaine. La coutume locale est de maintenir le cap à gauche, alors mieux vaut y rester. Au fond, ici ou ailleurs pencher à droite donne de bien trop mauvaises idées.

Comme baignés dans l'huile

26.03.17 / Chiang Mai Restez zen et prendre son mal en patience. On en appellerait presque à Bouddha ce jour là. Il nous faut de l'huile minérale DOT4 pour des freins Formula... ça n'existe pas partout ce truc là ! Mais à croire que le Bouddha veille sur nous, on en trouve. Une petite purge et puis c'est tout !

Parfums de massage

27.03-01.04.17 / Chiang Mai Nouvelle immersion pour Claire dans les pratiques de massage et nouvelles dimensions. Aux huiles et aux pochons, ou comment rendre le tact manuel bien plus puissant en y associant le pouvoir végétal.

La verdure au delà des murs

03.04.17 / Tak > Mae Sot Se rapprocher au plus près du Myanmar, c'est se confronter aux barrières montagneuses faisant office de frontière géographique. La route est une voie principale très passante avec une succession de murs, démontrant que passer une frontière ça se mérite ! En passant au delà du bitume et des dalles en béton, des irréductibles font perdurer leurs cultures maraîchères et rizières, comme Ananya et sa maman, toutes heureuses de nous convier à la récolte de fraises quotidienne.

Thailande bis, arrivés à bon port

07.05.17 / Kawthang > Petit port près de Chumphon (bonne partie du trajet en bus) Retrouver la Thailande, c'est prendre le risque de perdre un peu d'authentcité, mais en cherchant bien on finit par trouver. Ce petit port fait plaisir, les bateaux ne sont pas bien gros, la pêche est modeste et rassurante. La chaleur humaine y est, et le Myanmar n'est pas loin, ici de nombreux pêcheurs sont des immigrés birmans, alors profitons-en.

A la pêche aux calamars

08.05.17 / Petit port près de Chumphon Nous voici embarqués avec Captain Mon à la tombée de la nuit sur son bateau. L'eau est incroyablement calme, le ciel très coloré. Très vite, le rouge s'éteint en un noir profond. On ne voit plus rien, si ce n'est les calamars venant chatouiller nos hameçons. Sous de puissants néons verts, nous gardons l'oeil bien ouvert jusqu'à la dégustation.

Silbo thaï

09.05.17 / Petit port près de Chumphon > Pak Klang Nous rêvons où cet oiseau nous a dit bonjour ? En thai, avec une voix presque synthétique, le volatile se donne le droit de nous offrir c'est instant poétique. Le spectacle devient délirant, ça jase, ça crie, ça chante, ça trompette des trucs incompréhensibles entre lui et son maître chantant !

Pédale sous les palmiers

10.05.17 / Pak Klang > Bang Saphan Noi Les palmeraies couvrent les champs, le genre d'abrit bien plaisant. Quand viennent les plages dénudées, ça brule, c'est chaud, nous partons nager à cloche-pied. Mais quel kiffe de longer les plages et de se dire presque à volonté... on va se baigner ?

Guimauves sous la pluie

11.05.17 / Bang Saphan Noi > Ban Khlong Wan Nous y voilà... c'est bien grisou et ça tonne pour de bon. On ne fait plus les malins, le bleu ciel a perdu son teint. Les couleurs ne sont plus les mêmes et souvent sous les cordes, mieux vaut s'arrêter. La motivation devient vite en sucre, et ainsi, fond, fond fond... la saison des pluies est bien parmi nous.

Trophée de chasse végétal

12.05.17 / Ban Khlong Wan > Hua Hin Bien souvent l’abri est végétal et en deviendrait presque le seul charme. Nous voici arrivés dans la Thailande pas forcément recherchée, avec des routes au bitume bien trop lisse, où tout va trop vite, autour desquelles le tourisme est devenu abusif. C'est vite décidé, notre pédale thailandaise s'arrête ici, nous avons déjà gouté à nos morceaux choisis.

Tous aux abris !

13.05.17 / Hua Hin Dans nos têtes pourrait raisonner le mot Résistance. Le temps des vaches grasses est terminé !

Là où tout a commencé

14.05.17 / Hua Hin > Bangkok (en bus) On ne voulait pas y aller. Mais par la force des choses, Bangkok sera notre porte de sortie pour la suite de l'aventure, à défaut d'avoir pu suivre notre tracé désiré en passant du Myanmar à l'Inde (frontière annoncée dans ce sens fermée depuis Janvier). Malgré tout au Wat Pho, se cachent ces peintures rupestres décrivant les points de digito-pression, là où les premiers cours et l'émancipation du massage thaï ont débuté il y a 2500 ans. C'est émouvant.

Se décarcasser pour redécoller

15-19.05.17 / Bangkok Alors pour la suite, il faut accepter de reprendre l'avion pour continuer et en quelque sorte tout recommencer, trouver de l'aide, de quoi empaqueter le vélo, le transporter... puis redécoller, et atterrir. Mais où ? Un champs énorme de route s'ouvre à nous. Nous choisirons de se poser au Bangladesh, où notre seul guide est à ce moment là, la curiosité.

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