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CHINE YUNNAN & SICHUAN
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 12.11.16 / Kunming Nouveaux visages, nouvelles ambiances, nouvelles richesses, nouvelles démesures. La Chine nous offre un choc culturel que nous n'imaginions pas. |  13.11.16 / Kunming Nous sentons que le mois à venir aura un goût d'exception, une parenthèse un peu inattendue, un vent frais soufflera ce mois-ci sur la Guinguette. Nous nous préparons pour une boucle automnale-hivernale à l'assault des plateaux tibétains, le Yunnan nous offre sa chaleur de bienvenue via son thé si prestigieux et délicat par l'intermédiaire de Hui et Miss Chao. |  14.11.16 / Kunming > Yaozhan Nos yeux ont du mal à orienter nos premiers coups de pédales dans le Yunnan. Les panneaux parlent une autre langue, les routes sont très poussièreuses, rocailleuses et loin d'être adaptées au vélo. Ici tout parait en travaux. Nous voyons un peu la vie en gris, les peintres publicitaires seront nos lumières. |
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 15.11.16 / Yaozhan > Cangling La lassitude et l'agacement règnent sur le vélo. Nous n'avançons pas. Nous ne comprenons pas. La roue arrière se voile malgré toute l'énergie donnée pour la dévoilée à de nombreuses reprises. Le Yunnan nous refroidit quelque peu... |  16.11.16 / Cangling > Nanhua Eureka ! c'est à Chuxiong que nous éclaircirons nos soucis, on ne lâche pas le Vietnam comme ça, la gente nous a réservé des séquelles bien cachés. Changement de roue, exit le made in France, nous voici dans le pour une fois local, made in China. |  17.11.16 / Nanhua > Xiangchen L'envie est retrouvée, la pédale est bien appuyée. Grosse journée à 120 km et deux cols à la clef. Nos visages se décrispent, la vie de villages se fait de nouveau sentir, nous renouons avec un état d'esprit enjoué. |
 18.11.16 / Xiangchen > Dali Les cols se succèdent, l'atmosphère est rurale et surprenante par son végétal. Nous pédalons au milieu des Eucalyptus et bambous géants où se mêlent des simples aux curieuses vertus. |  19.11.16 / Dali > Eryuan Traversée de l'énorme lac de Dali, le travail de la terre bourdonne, au bon souvenir du Vietnam. Pas un seul centimètre carré est inexploité, il faut ruser pour bivouaquer. |  20.11.16 / Eryuan > Jihue Les réveils deviennent frisquets, sans démotiver les travailleurs des champs et les pédaleurs de chant. Même si la Guinguette est bien emmitoufflée, la route regorge d'artisans sculpteurs, tailleurs, potiers... et les rencontres sont pleines de curiosités. |
 21.11.16 / Jihue > Yusige Glace sur la toile de tente, monts eneigés en arrière plan, nous voici à la porte du plateau tibétain, l'exigence du relief va bon train. |  22.11.16 / Yusige > Shangri-La Comme si elle était attendue depuis très longtemps par l'un et l'autre, Shangri-La apparait comme une idylle. Du haut de ses 3300m, elle nous intronise à la culture tibétaine, raisonnant en nous comme un accomplissement que nous espérions tant. |  23.11.16 / Shangri-La Tout y est coloré, brillant, puissant. Tout y est sublimé, impressionnant, apaisant. Le Sumstelling sera notre baptême bouddhiste, une plongée vers un nouveau monde alliant puissance et légèreté colorées nous animant d'une certaine plénitude. |
 24.11.16 / Shangri-La > Pushang Le sentiment de reprendre la route alors que l'on s'y sentait bien est étrange, mais nous sentons que ça ne fait que commencer et que pour avoir encore mieux, il faut avancer. Par leur absence, les yaks nous ont hébergé pour une nuit insolite en abri à yaks. |  25.11.16 / Pushang > Gezan La route monte, les feuilles tombent, les couleurs sont automnales, un spectacle éteignant toute vie animale. Ici le héro est végétal, même l'homme n'est plus local, on ne croise plus grand monde. |  26.11.16 / Gezan > Temple de 'Ogeopawofo' On est un peul seul, il fait froid, un village perdu revêt son costume de terre d'accueil. Les gens ont un salut chaleureux, un temple nous recueille sous le signe de la bienveillance. Le thé, puis le riz, puis le thé au beurre de yak, puis le goûter, puis le dîner, puis le yaourt au lait de yak, puis la nuit... une chaleur humaine offerte par les tant attendrissants disciples Zhang. |
 27.11.16 / Temple de 'Ogeopawofo' > frontière Yunnan/Sichuan Notre hôte aux premières allures de rock-star a deux vies. C'est un moine rigolard plein de vie. Il nous plonge dans son histoire, nous convie à ses rituels et cérémonies, un cadeau nous intronisant au cœur du bouddhisme. La route que nous prendrons ensuite, suit la rivière auprès de laquelle il a grandit. Il est tel le protecteur de notre circuit qui nous mènera pour la première fois à 4000m ce jour là. |  28.11.16 / frontière Yunnan/Sichuan > Xiangbala Les paysages deviennent de plus en plus impressionnants. Les montées demandent endurance et patience. Les descentes concentration et attention. Nous jouons les funambules. Nous nous sentons si petits et impuissants, mais si contents. |  29.11.16 / Xiangbala Les peintures des salles de prières sont de plus en plus éclatantes, éblouissantes, parfois planantes ou effrayantes, mais toujours aussi intrigantes. Nous déambulons avec les fidèles sous des colonnes et statues où tournent les moulins à prières. |
 30.11.16 / Xiangbala > Shagong Au dessus des cols, les mantras flottent au vent, nous offrant des sommets colorés, des éclairs à nos mollets. Un bivouac sous une cascade de guirlande nous offrira un repos si réconfortant qu'on pourrait croire que ce sont les textes bienveillants qui nous ont rendu l'hostilité du milieu accueillant. |  01.12.16 / Shagong > Sangdui Côtoyer les moines nous devient presque familier, comme si leur ample robe impressionnante était tombée. Plus que les regards, les sourires et rires sont échangés. Des plaisirs et émotions partagés. |  02.12.16 / Sangdui > Rabbit Mountain Les journées sont de haut vol, l'altitude noie nos cœurs et nos cerveaux dans une lenteur pour prendre le temps de profiter de la vie d'en haut. Les cols à plus de 4500m s'enchaînent comme des victoires sur nous-mêmes. 4708m sera notre toit du monde, 4200m notre nuit insolite la plus haute et la plus froide (-15°C), des moments mémorables. |
 03.12.16 / Rabbit Mountain > Litang Le plateau tibétain est déjà bien atteint. On est toujours aussi haut mais ça devient plus plat. Les couleurs sont fauves, le ciel toujours aussi bleu, les milliers de yaks et quelques vautours sont les animaux. Comme toujours au Sichuan, l'homme ouvre sa porte à plus que ses amis. Le thé au beurre de yak devient le carburant de nos derniers efforts pour atteindre notre destination ultime, la ville de Litang, notre pays rêvé. |  04.12.16 / Litang Plus nous aurons avancer dans la culture tibétaine, plus elle nous aura offert des surprises. Le temple de Litang ferait pâlir tout peintre, tout sculpteur, tout architecte, tout charpentier, de quoi en faire pleurer. Au milieu de cette immensité spirituelle, les moines ne sont pas les derniers pour rigoler. |  05.12.16 / Litang Les visages sont marqués par le soleil, le froid et le temps. Les regards sont concentrés dans la prière et lorsqu'ils sont croisés deviennent malicieux un instant. Les sourires se dessinent et les lèvres offrent un 'tashi delek' chaleureux et tellement accueillant. |
 06.12.16 / Litang C'est ici que nous avons la sensation d'avoir trouvé des ingrédients recherchés. Une atmosphère difficile à atteindre, mais pour nous si facile à s'imprégner, un rêve éveillé. |  07.12.16 / Litang > Chengdu Nous sommes venu le chercher, un brin de nous y est resté. Nous ne pouvions descendre du plateau à vélo, nous nous y sentions trop bien si haut. Comme si nous voulions laisser notre énergie là-bas, nous n'avions pas envie de la voir redescendre. C'est un bus qui nous ramènera à la réalité, celui de la durée du visa limitée, et des futures aventures à préparer. Direction Chengdu, la ville du Panda et de ses bambous. |  08.12.16 / Chengdu Nos corps sont en ville. Nos esprits ailleurs. Le ciel est bien trop pollué pour y voir le soleil mais dans nos têtes une lumière née de souvenirs rayonne à n'en plus finir. Les plateaux tibétains du Yunnan et du Sichuan et leur poésie sont en nous. |
 09.12.16 / Chengdu La tête du yak est coupée. La page va se tourner. Direction le sud du Yunnan en bus pour partir à la découverte du Laos. |  10.12.16 / Chengdu On ne pouvait pas partir sans saluer le roi local dans un centre de recherche qui lui est dédié ! |
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