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Myanmar entre bagan et kawthaung

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A l'ombre des chaleurs

04.04.17 / Mae Sot (Thaïlande) > Kawkareik Les premiers coups de pédale birmans réchauffent corps et coeurs. On frôle les 50°C et les bords des routes ne cessent de nous saluer sous une chaleur humaine agitée. Le birman est en vacances, c'est la saison chaude, on est prévenu, il va y avoir de l'ambiance !

Communion birmane

05.04.17 / Kawkareik > Hpa-An L'arrivée au Myanmar sonne comme un air de fête, c'est le nouveau terrain de jeu de la Guinguette. En ce jour, on nous incite sans nous laisser vraiment le choix à nous arrêter à côté de musiciens, ça tombe bien on aime bien... apparemment ici la timidité sud-asiatique est un peu mise de côté, en 5 minutes, nous voici traditionnellement habillés et invités à danser pour fêter 5 jeunes filles qui s'apprêtent à devenir moines novices.

Visages nouveaux

06.04.17 / Hpa-An > Yangoun Les faciès changent. Les attitudes changent. Le Myanmar semble respirer une certaine mixité. Une tranquillité sud-asiatique mêlée à un étrange désordre indien. Mais ce dernier nous contraint un peu. Contrairement à ce qui nous avait été annoncé, le poste de frontière avec l'Inde nous sera fermé. Tout le trajet prévu est remis en cause, au lieu de se diriger plein Nord, nous mettrons le cap au Sud, pour une boucle birmane à l'inattendu goût maritime.

A plus dans l'bus !

07.04.17 / Yangoun > Bagan Faire une croix sur le Nord, c'est fermé les yeux sur les vestiges de Bagan et ça nous déplaît un peu. C'est donc un bus, vélo en soute qui nous y conduira. C'est un autre style de voyage, où l'on fait autant de km en 24h qu'en un mois de vélo...

Bagan Jump Style

08.04.17 / Bagan Ils sont majestueux. A leurs pieds, on ressent une certaine emprise du temps, celle qui te dit qu'à côté tu représentes le néant. De cette modestie de Colibri, tu t'offres le plaisir de t'y amuser malgré tout, pour en profiter un tout petit bout. Tu deviens petit cabri pour sautiller un simple moment, une façon de saisir ce court instant à l'échelle du temps.

Bagan Ride Style

09.04.17 / Bagan Et quand tu déambules, ils ne sont ni 2, ni 10, ni 100, bien loin de ces nombres ridicules. Chaque temple, chaque pagode, chaque stupa y cache son histoire, tellement mystérieux que tu voudrais tous les revoir. A nos yeux, pour ça le vélo il n'y a pas mieux, il est notre véhicule de liberté au milieu de ces monuments, au milieu du temps.

Ode à l'aube

10.04.17 / Bagan Se lever tôt, pédaler les yeux encore un peu bridés et grimper sur un petit temple isolé pour profiter des premières chaudes lueurs. Tel est le sport local, tellement plaisant et phénoménal.

Train birman

11.04.17 / Bagan > Yangoun (trajet en train) Retour vers le Sud en train au charme étonnant, il en devient spectacle pour certains. Nombreux sont ceux qui se mettent à galoper à côté en quête de surprises et gourmandises lancées. C'est rigolo, mais au fil des rails, un peu malsain. Tu penses croiser des regards qui ont faim. Mais ici, on ne contrôle pas les freins, on n'est pas maître de nos arrêts et destins, on avance avec une certaine culpabilité dans les idées.

Arrêt capital

12.04.17 / Yangoun Et bim. Comme d'hab, ça te tombe dessus comme une fatalité incontrôlable. Roue arrière fissurée. Grâce à de la volonté et un éternel élan de solidarité, on trouve à Yangon un graal à 36 rayons annoncé comme difficilement dénichable. De quoi tourner en rond autour de la pagode Shwedagon, un époustouflant lieu de culte apaisant à l'étrange vie conviviale et théâtre de multiples scènes de partages.

Communion

13.04.17 / Yangoun > Thaton Que l'on soit bouddhiste ou cycliste, à chacun sa religion. A chacun ses croyances et dons. A chacun ses espoirs et pardon, mais ensemble les mêmes instants de communion.

Bataille annoncée

14.04.17 / Thaton De retour sur les routes à vélo, une étrange atmosphère se dessine autour de nous. Il y aurait comme une guerre de gangs... le réveillon birman s'annonce marquant. Chacun use de son véhicule qu'il soit camion, pick-up ou scooter. Chacun affiche ses couleurs et se maquille. Chacun nourrit son image d'une musique généralement très stridente pour danser devant des murs de sons mobiles à énergie débordante...

Nouvel an bien arrosé

15.04.17 / Thaton > Hpa-An ... Puis de repères improvisés, en repères improvisés, en simple camps ou en véritable scènes, tout le monde s'arrose en usant de simples bassines jusqu'aux tuyaux et lances à eau inépuisable, puisque les pompes sont directement reliées aux rivières et rizières. L'ambiance est une véritable transe hallucinante. C'est la fête de l'eau, seuls jours de l'année, où la Junte autorisait la consommation de boisson alcoolisée...

Are you happy in my country ?

16.04.17 / Hpa-An > Mawlamyine ... Alors Les journées avancent à tours de pédales rouillés. Sans cesse, on est aspergé, d'eau, de thanaka, talque, déodorant, mousse à rasée... de pluies incessantes d'attentions bienveillantes, de joie de vivre, de sourire. Are you happy in my country ? ressort souvent avec leur charmant accent. T'as vu ma tête ? toute saupoudrée, toute trempée, bien fatiguée. Mais chez toi, mes yeux restent toujours brillants, alors carrément, ici je me sens vivant.

Se laver pour la nouvelle année

17.04.17 / Mawlamyine Comme si les cieux, les avaient entendus. La fête de l'eau est l'occasion de fêter l'arrivée prochaine des grosses pluies. Pas manqué, aujourd'hui à Mawlamyine, tout est gris et tout mouillé, de quoi rendre luisant et bien lavées ces têtes hindouites d'un temple étonnament tout blanc. En cette nouvelle année, la page blanche est revenue, pour eux tout est pardonné. Tout est à repeindre, à ré-écrire pour re-commencer.

Gueule de bois

18.04.17 / Mawlamyine > Thanbuyazat Ici, c'est la folie des grandeurs des bouddhas couchés. C'est à la pagode qui aura le plus géant des bouddha en début de Parinirvana, avant d'atteindre le néant du Nirvana. Ici la tête est encore un peu creuse, les organismes sont fatigués de fêtes si savoureuses. Sur le vélo on sent aujourd'hui que le pays est en repos. Tant mieux, car la Birmanie nous en demande de l'énergie !

La vie en rose

19.04.17 / Thanbuyazat > Kyaikkami Rasées, seul leur regard reflète encore leur personnalité. Elles pourraient être un brin bagnards, mais toute de rose vêtue, elles inspirent une douceur sous-entendue. Que l'on soit jeunes moines ou voyageuse, elles partagent la même couleur, celle qui fait survivre le sentiment de féminité lorsque les attributs de femmes sont mis de côté.

Grand bol de vert

20.04.17 / Kyaikkami > Yé Journée difficile et longue, celles où l'on subit la route et son relief, où le moral ne demande qu'à s'arrêter. Dans ce cas, pas de choix, mieux vaut se rattacher à l'essentiel, à ceux et ce qui nous entourent pour avancer de plus belle. Il fait bien chaud, trop chaud, mais la vision du vert nous rappelle qu'ici l'air est bon. Alors profitons, inspirons, expirons, respirons. Vivons.

Mangroves et fleuves tranquilles

21.04.17 / Yé Dans la ville de Yé flotte une certaine paisibilité, un calme ambiant découlant de l'estuaire environnant. Plus en campagne, c'est les vacances, beaucoup s'y baignent, ambiance pêche et plage à la rivière.

Plats de moines

22.04.17 / Yé Toquer à la porte des pagodes, c'est goûter au bon sentiment de la générosité. Jusqu'à midi, ce sont les moines qui s'offrent un vrai festin avec les mains, simple mais riche en saveur, il est souvent végétarien. Après la cérémonie du matin, les fidèles s'y joignent et prennent plaisir à y convier les voyageurs un peu morts de faim. ça en fait du monde à manger, de la vaisselle à empiler, de quoi fournir pour bien vivre et prier, ou simplement pédaler.

Pêche et traditions

23.04.17 / Ka Byar Wa Découverte de village de pêcheurs avec nos hôtes David, Winnie et Emma, une famille américano-birmane. Les maisons retrouvent leur pilotis sur lesquels les poissons s'y font séchés en guirlandes. La journée se passe en bateau pour partir à l'assaut d'une île peu accessible. La soirée se fait sur la plage, où homards et poissons se font grillés au feu de bois.

En famille

24.04.17 / Yé > Yapu On pourrait dire qu'ici nous avons la chance de facilement se trouver de nouvelles familles. Nos chansonnettes deviennent presque monnaie d'échange, c'est souvent notre façon de remercier ces maisons à multiples générations.

En pagode

25.04.17 / Yapu > Dauklauk Réveil sous le toit d'une pagode bien agitée. Nombreux sont ceux qui viennent pour prier, se retrouver et échanger sur ses pensées. Mais l'ambiance est d'une déconcertante tranquillité. Parmi les fidèles, certaines semblent évasives, difficile de comprendre ce qu'elles se disent, mais à coup sur elles nous veulent du bien, leur regard, leur touché, leur générosité sont un éternel gage de bonté.

Toit de palmier

26.04.17 / Dauklauk > Maungmagan Se trouver un toit pour crécher. Un véritable défi journalier dans ce pays où il est interdit de bivouaquer ou d'héberger un étranger. Et pourtant, en campagne l'accueil est merveilleux, on croise de nombreuses familles heureuses d'enfreindre les lois pour nous accueillir chez elles. Le toit est souvent fait de feuilles de palmier bien agencées, mais ça suffit largement par sa simplicité.

Charme littoral

27.04.17 / Maungmagan C'est marée basse. Après rénovation, le bateau va être fraîchement remis à l'eau. Preuve qu'ici le temps passe doucement, c'est sur des rondins de bois qu'on le déplace. C'est encore plus touchant quand on voit toute la famille poussant la coque de son capitaine. Ça semble lourd et grinçant mais les véritables sons sont criant et chantants.

Traversée

28.04.17 / Maungmagan > Dawei Ce littoral birman a presque un gout de montagne à la mer. Certes, on ne vole pas haut mais par endroit le dénivelé est suffisamment marqué pour nous faire bien grimper. Au charme de la nature s'y ajoute ses palmiers, c'est stylé. Mais par endroit, la montagne se creuse et les cultures d'hévéas sont un peu trop là... Jusqu'à quand ces paysages garderont-ils leur naturel birman ?

La rencontre

29.04.17 / Dawei > Thayetchaung Dans un pays traversé, il y a souvent à un endroit, une famille qui nous marque plus. Ici tout avait commencé par une sieste à l'ombre en bord de chemin. S'en sont suivis de multiples rencontres, d'invitations sous les maisons de palmiers, de repas soigneusement préparés et d'une jolie guinguette improvisée. Ce sont ces moments que nous sommes venus cherchés.

Botanique Birmane

30.04.17 / Thayetchaung > Palauk Le Myanmar est un pays de couleur. Chacun y revêt des teints loin de pâlichons monochromes urbains. En dehors des rues, le vert est dominateur, comme un fond de films à histoires de pollinisateurs. Les actrices en sont les fleurs, se maquillent et usent d'artifices à plus d'une couleur. Parce qu'elle semble encore bien préservée par endroit, la nature birmane est une vraie source d'inspiration pour toutes les femmes du pays, sur leur visage et leurs habits.

Musique en chemin

01.05.17 / Palauk > Ecole perdue Au début de chaque échange, certains regards sont intimidés ou craintifs, ils partent se cacher nous donnant le sentiment d'être fautifs. D'autres sont curieux et plus communicatifs, nous sentons que notre arrêt chez eux fera au moins quelques heureux. Comme voulu, c'est la musique qui joue le rôle du langage entendu. On ne joue pas fort mais elle est puissante, c'est elle qui nivelle les attitudes et crée l'accord ambiant, la saveur du chouette moment.

Kiaw Hoo, prof de rêve

02.05.17 / Ecole perdue > Kosaing Ce n'est ni une école affiliée au ministère de l'éducation, ni une Dhamma School associé à un enseignement religieux mais une école de village indépendante, où l'on doit faire 20km pour faire une photocopie. Les élèves ne sont pas en vacances, décision du prof. Ils viennent des villages environnants, alors la semaine tout le monde vit ensemble le même quotidien. Le prof, célibataire dans la vie, en devient par éducation leur père, comme une grande famille.

Fête de Bouddha

03.05.17 / Kosaing > Myeik Arrivée dans une pagode en pleines festivités. La place centrale ressemble a une foire au gout de kermesse et de karaoké. On fête le bouddha sous forme de pèlerinage sur la colline d'à côté. Les fidèles venus de loin sont amenés à passer la nuit dans une grande salle à l'allure bien délabrée. Qu'importe, quel plaisir d'êtres traités comme l'un des leur, quel plaisir de franchir ces portes si le pays voulait bien nous adopter.

Arrivée à Myeik

04.05.17 / Myeik C'est notre point d'arrivée au Myanmar, et le ciel se couvre d'un voile bien nuageux. Peut être un peu comme un symbole, l'ensoleillée aventure birmane est terminée, le vélo est posé. Mais même si désormais les orages éclatent, les couleurs restent chaleureuses.

Chiquer et fumer

05.05.17 / Myeik A la maison ou dans la rue, ça permet de se laisser aller sous le temps suspendu. Pour les hommes c'est un peu tout le temps et tant pis pour leurs dents. A la longue, les sourires sont alors parfois surprenants mais restent toujours communicants. Serait-ce leur secret d'interminable plénitude ? Peut-être, et ce sont généralement leur femme qui leur préparent bétel et cigares.

Thanaka

06.05.17 / Myeik > Kawthang (route en bus) Sous leur profond regard, de nombreux visages croisés ornent en ce pays cette poudre aux reflets dorés et multiples effets bénéfiques pour la peau. Son autre nom pourrait être /Murraya exotica/ ou /Limonia acidissima/, ceux des arbres dont elle est obtenue. Des arbres à croissance lente, coupés pas avant l'âge de 30 ans. Le Myanmar est comme eux, il prend son temps pour grandir et tant mieux. Qu'il garde encore ce charme pour se préserver encore un peu.

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