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népal arrivée par l'est jusqu'à la vallée de Katmandou
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17.06.17 / Kakarvitta > Rupnagar C'est incroyable comme cette fin de périple semble s'accélérer. Voici notre dernier passage de frontière et on s'y plait à chanter "On est au Népal" sur un air d' "On est en finale". Le lendemain à l'aurore, nous montons dans un bus pour nous éviter une route au trafic trop important d'après les cartes. Mais étonnement, la route est plutôt belle. On demande au chauffeur l'arrêt du moteur, l'aventure est tellement plus belle à vélo, faisons chauffer les cuisseaux! | 18.06.17 / Rupnagar > Dhalkebar Ici aussi, on y respire un air de campagne. Même si les élections sont locales, l'engagement est important car ça faisait 20 ans que la guerre civile empêchait ce scrutin. A la question, "pourquoi es-tu aussi politiquement engagé ?", un jeune nous répond "je veux que mon pays se développe, alors je veux que mon pays choisisse la bonne politique". Ça parait évident, alors on se prend au jeu et joignons un cortège de motards aux couleurs du Parti Communiste National | 19.06.17 / Dhalkebar Suivre la Mahindra Highway, c'est longer une route au mélange culturel étonnant. Les visages jonglent entre les faciès sino-tibétains et indiens. Le paysage religieux devient diffus par ses tendances musulmanes, hindouistes, bouddhistes et même catholiques selon les coins. Si à cet éclectisme, on y ajoute que la chaîne himalayenne joue à cache cache derrière la mousson nuageuse, on pourrait croire que cet inattendu Népal a un goût de grosse blague. |
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20.06.17 / Dhalkebar > Sindhuli Montée finale. Et ses débuts sont d'un joli cru. Quand on visite une classe de collège/lycée haut perché, certaines casquettes font sourire. Et quand ceux-ci se lèvent devant toute leur classe pour te chanter un son hip-hop ricain étonnement venu, ils ont trop le charme, ce swag inattendu. Puis elles aussi, elles chantent, elles dansent. Nous sommes prévenus, au Népal, pas de chichis, on en profite, on fait le show, on se lâche pour les derniers morceaux. | 21.06.17 / Sindhuli > Dapkha L'ambiance est nuageuse et mystérieuse. La pluie s'attache à notre route comme pour dissuader les pleureuses. Mieux vaut monter d'un cran, regarder devant et serrer les dents. Ces derniers gros efforts sont piquants mais kiffants. | 22.06.17 / Dapkha > Kashikhanda En ce jour, la Guinguette a grimpé ses 1500m. En regardant l'ambiance autour de nous, c'est un peu comme un flash-back aux couleurs du Yunnan et du Sichuan, comme un retour au pays où la sagesse a tracé les visages, où les sourires valent tous les langages. On ressent l'air du Tibet. |
23.06.17 / Kashikhanda > Sano Khokana Le final est en descente, comme pour se relâcher et profiter décontracté des derniers tournis à pédales. Plus que jamais, nous voici en roue libre. | 24.06.17 / Sano Khokana C'était la veille, en fin de journée. On leur avait donné rendez-vous chez eux, sans trop savoir à quoi ressemble un orphelinat. L'accueil y est fleuri et chaleureux. Dans ces derniers instants de pleine énergie, la tête ne réalise pas, le corps ne se comprend pas. L'aventure à pédale se termine ici. Un choix pour finir en durée et en beauté, là où tous les jours ça pleure, ça crie, où assurément, ça vit. Après ces tours de pédale, est venu le temps des coups de main. | 25.06.17 / Sano Khokana Alors la voilà, la ville de Katmandou, celle où ça nous faisait délirer de terminer. On se l'est souvent rappelé, souvent sans vraiment savoir à quoi s'attendre, tout en étant parfois très attendue. Elle s'étend enfin devant nous, qu'importe son allure, nous la trouvons belle. |
26.06.17 / Sano Khokana A la Children's home, on est bien entouré mais mieux vaut bien s'organiser. Ces premiers jours ont un goût de tatonnage d'idées et de repérage, comme si retrouver la sédentarité ne se faisait pas seulement en se reposant sur ces pieds. Elle, elle est au taquet, la marmaille se mue en énergie parfois incontrôlable mais tellement adorable. Alors sans hésiter, on y plonge, on y songe, nous finirons le voyage en animateur auprès de Rani, Yash, Latika et leurs copains. | 27.06.17 / Sano Khokana Autour de l'orphelinat les pluies ont comblé le vide de parcelles trop asséchées. C'est le balai des planteuses de brin de riz aux tenues colorées. Bien souvent, on y vient en nombre, en famille, pour s'assurer d'avoir de bonnes platées toute l'année. Alors la Children's home s'entoure et se pare de rizière, comme pour se dessiner une île aux enfants au milieu de la couleur espérance. | 28.06.17 / Sano Khokana > Syabru Bensi (en 4x4) Les projets à suivre pour l'orphelinat étant maintenant dessinés, nous partons une dernière fois en vadrouille pour découvrir à pied les hauteurs himalayennes. Rendez-vous avec Sonam pour partir à la découverte des visages de son Langtang natal. |
29.06.17 / Syabru Bensi > Thulosyabru Le Langtang est encore la région la plus touchée par les séismes de 2015, il est encore sur toutes les langues. Pour de nombreuses familles, il a fallu recommencer à zéro. Certaines en sont encore loin des fondations, il est toujours l'heure de casser les cailloux pour combler les trous. | 30.07.17 / Thulosyabru > Laurebina Plus on est haut, plus on a besoin de riz. Dans les hauteurs il ne pousse pas. Et pourtant, c'est toujours l'ingrédient principal. Alors ici, chaque sac de riz est amené, par des porteurs entêtés. La cuisine y est simple et rustique, mais dans ces ambiances et décors pleins d'humanité, les assiettes ont de délicieuses saveurs, c'est le dhal bhat power ! | 01.07.17 / Laurebina > Gosainkund > Laurebina La boucle est bouclée, nous revoici à plus de 4000m, tout est remonté... émotion... joie... puis... bah voilà, faut descendre maintenant ! |
02.07.17 / Laurebina > Thulosyabru Au détour des cols, elles nous offrent un éternel carnaval. Elles ont le pouvoir de réchauffer la roche, d'habiller le froid des sommets, de rendre vivant le minéral. On a l'impression que ces dédales de guirlande diffusent la poésie de l'instant suspendu. Alors auprès de ces mantras, on se sent simplement, on se sent simplement vivant. | 03.07.17 / Thulosyabru > Syabru Bensi Tôt le matin, nombreux sont ceux qui viennent apporter leur lait de yak fraîchement tiré. Pour cette fromagère, la journée sera ensuite rythmée par le barattage du beurre, le brassage de la crème, le chauffage du lait, la fermentation, le façonnage de délicieux fromages au lait de yak. Chose incroyable : la fromagerie déménage tous les mois en se rapprochant au plus près des troupeaux nomades évoluant au fil des saisons. | 04.07.17 / Syabru Bensi > Kathmandou (en 4x4) Journée de descente à 4 roues vers la vallée de Kathmandou. En pleine mousson, la piste est un vrai terrain de boue. Alors ça tangue, ça secoue, ça ressasse dans la tête de frais souvenirs. La veille, notre bonne étoile nous a mené au sein d'une procession tibétaine célébrant le Yum Tengkor, une fête annuelle de prières bouddhistes pour se parer de chance et protéger les siens. C'est comme si nous étions secoués entre rêve et réalité. |
05.07.17 / Kathmandou > Sano Khokana Rencontre chouette. Sonam et sa famille sont Tamang, ethnie tibéto-népalaise du Langtang. Il nous a ouvert les portes de ses montagnes, sa culture, son histoire, sa maison et de ses rêves. Venant de créer son ONG, Sonam fait de l'éducation des enfants Tamang défavorisés sa priorité. Difficile pour nous d'y être insensible, nous espérons pouvoir l'accompagner plus loin qu'un simple chemin de randonnée. | 06.07.17 / Sano Khokana Ici, même les voitures méditent... ou aurions-nous enfin rencontré cette vérité ? | 07.07.17 / Sano Khokana Toute aventure a un goût d'épreuve plus ou moins prononcé, un nombre d'efforts qu'il vaut mieux arrêter de compter. Mais à la fin, on est content de se rendre compte qu'on se souviendra longtemps de ce nombre 8595. Désormais, nous laissons couler le temps et restons quelques semaines avec les attachant bambins et didis de l'orphelinat Chidren's Home de Sano Khokana. |
08.07.17 / Sano Khokana Les exams viennent de se terminer, c'est l'heure de se défouler. La Guinguette a choisi de le faire en couleurs à coups de pinceaux, au propre comme au figuré, de la tête au pied ! | 12.07.17 / Sano Khokana L'orphelinat est comme un île. A l'intérieur on y retrouve son monde, avec une ambiance qui lui est propre, des visions et des odeurs que l'on sent unique une fois franchi sa porte. Ici il n'y a pas le choix, tout est dans la simplicité, celà permet de laisser une grande place aux liens plein d'humanité. La peinture n'est que prétexte, ce qui compte ici c'est de vivre chaque moment de manière partagée. Ici, le bonheur y est. | 16.07.17 / Kathmandou En ce temple, les indous de Kathmandou font de la rive gauche de la rivière Bagmati, leur lieu sacré de crémation. Jours et nuits, les corps endormis s'envolent en cendre pour y rejoindre le Gange et la prospérité. A l'opposé sur la rive droite, les fidèles viennent célébrer et prier Shiva pour honorer leur fertilité. Ces rituels donnent lieu à des images marquantes et touchantes, à en y scotcher plus d'un y compris nos cousins. |
17.07.17 / Kathmandou Ce sont ceux qui font de nombreux sacrifices pour se consacrer entièrement à la religion. Ceux aussi qui se mêlent dans un étonnant concours de beauté, en voici un podium d'une jolie cuvée. | 20.07.17 / Sano Khokana Elles sont danseuses et chanteuses ou bien acteurs et footballers. La Children's Home est un nid à envies ou regorgent de nombreux talents, comme un puit d'énergie inépuisable. C'est parfois épuisant, un peu comme un dynamisme de fête permanente. C'est trop chouette, trop plaisant, trop attachant. On profite de chaque instant. | 25.07.17 / Sano Khokana Ils sont plus de 60, âgés de quelques mois à la vingtaine passée. Autour d'eux gravite une équipe de super-héroïnes, aux rôles bien répartis de coordinatrices, de cuisinières, de nounous, de jardinières, de nettoyeuses... Elles s'appellent Saru, Indra Maya, Maiya, Laxmi, Gopini, Devi, Sorina, Kanchi, Soniya, Suryamaya, Shanti ... avec un éternel sourire aux lèvres. C'est une réelle famille, celle qui clôt joliment l'aventure de la Guinguette à Bicyclette ! |
Durant notre périple, nous avons aimé témoigner par des images fixes, celles qui nous aident à garder en tête ce rêve à jamais figé. De la Children’s Home, nous préférions garder des souvenirs animés, des voix, des discours. Voici donc un film réalisé avec l’aide d’Uttar, de Saru, d’Indramaya, de Gopini, des didis et des enfants de Sano Khokana ayant pour simple objectif de retranscrire leurs messages et l’ambiance de la Children’s Home.
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