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BANGLADESH DACCA ET LE NORD

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Arrivée dans une fourmillière

20.05.17 / Bangkok > Dacca (en avion) Ici ça grouille, les rues sont presque à 100% masculine. Ce n'est plus la même ambiance, il va falloir un peu de temps d'adaptation pour se mettre à fanfaronner. On se sent bien intimidé.

Chez Tumpa & Niaz

21.05.17 / Dacca Le seul repère est le vélo, il joue le rôle de médiateur avec les locaux. Tumpa et Niaz, férus de bicyclette, et même de balade en tandem nous offrent un chouette accueil.

Cricket Game

22.05.17 / Dacca Nouveaux terrains de jeu, nouvelles règles du jeu, l'activité préférée des parcs n'est plus un simple jeu de ballon.

Peintures sur Rickshaw

23.05.17 / Dacca Les Rickshaw jouent le rôle de taxi de proximité en gonflant les rues de leur charme. Outre un concert permanent de sonnettes, ils offrent un dédale de couleurs à en faire pâlir bon nombres de moteurs. Les effigies peintes proviennent de Bollywood, s'apparentent à de nouvelles espèces d'oiseaux ou de fleurs, les rendant tous différents. Les suivre du regard est plaisant, mais vite déroutant tellement en ville ils sont envahissants.

Danser

24.05.17 / Dacca Aujourd'hui, nous fêtons un poète local, alors ça chante, mais surtout ça danse. L'ambiance est chaude et vivifiante. Les chorés se muent en un feu chaleureux. Ce sont les femmes qui sont mises à l'honneur. De leurs pas aériens, elles apportent leur légèreté, leur douceur très colorée.

Sans dessus dessous

25-31.05.17 / Dacca Nous voici brusquement conduits à vivre une semaine en hôpital. Le chikungunya est passé par là, Etienne en est tout retourné. A défaut de simplement se gratter, il ne peut même plus marcher. Claire elle, fait profil bas mais tient bon et heureusement, car il en faut pour garder le moral. Notre état d'esprit est bien perturbé, comme jamais, il faut s'accrocher et patienter.

Chez le peintre Yussuf

01.06.17 / Dacca Visite chez Yussuf et sa famille à la sortie de l'hôpital. C'est un peintre à Rickshaw, comme une perle rare au coup de pinceau sûr. Nous lui laisserons notre guitare. Comme un support aux lignes inspirantes, elle en repartira fleurie, aux couleurs bien plus chantantes.

Guetter le départ

02.06.17 / Dacca Espérer s'être suffisamment reposé. Espérer pouvoir de nouveau pédaler. Espérer pouvoir re-décoller. Les journées ont un trop fort goût d'impatience, c'est décider demain on se lance.

Mise au vert après l'enfer

03.06.17 / Dacca > Trishal Départ à 3, Tomal, avide d'aventure à vélo a rejoins le clan. Pour quitter Dacca, mieux vaut partir très très tôt pour éviter d'être englouti par le trafic. Mais très vite les voies se gorgent d'un flux incessant rendant l'air chaud et humide quasi irrespirable. Après une soixantaine de kilomètre, les tons noirs et crades laissent place au vert. Nous nous engouffrons dans une campagne qui bien que bondée dégage une plaisante paisibilité.

Henné-niversaire

04.06.17 / Trishal > Namap Pur En ce jour, notre route s'arrête dans la famille de Tomal. Alors quand le fiston rentre à la maison, le soir c'est festin pour le gamin et ces copains. Et encore plus en période de ramadan dans ce pays à 90% musulman et jour de l'anniversaire de Claire. Pour l'occasion, la musique et la danse sont de sortie, et le henné de Salma aussi.

Pêche bangladaise

05.06.17 / Namap Pur Au Bangladesh, le vert éblouissant ne naît pas que de la lumière, l'eau envahissante joue aussi le rôle de peinture éphémère. Elle est parsemée en de multiples bassins, remplit les rizières, est le théâtre d'interminables pêches au filet et de baignades entre copains. Ici pour toutes les familles comme celle de Tomal, le poisson est de sortie a tous les repas, leurs rivières et étangs sont leur mère nourricière.

... Cricket des champs

06.06.17 / Namap Pur > Jhinaigati Sur les multiples terrains improvisés, pour beaucoup d'enfants c'est le passe temps préféré. Alors même si en fin de journée les jambes sont lourdes, on se prend au jeu !

Presque introuvable tranquillité

07.06.17 / Jhinaigati > Raumari Chaque arrêt se mue en un attroupement de regards curieux, parfois un peu trop pesant mais jamais bien méchant, toujours bienveillant. En ce jour, nous arrivons étonnamment à trouver des lieux plus reculés nous offrant une plaisante intimité. Loin de l'effervescente agitation permanente, ce cadre et cette tranquillité est propice aux douces chansons, comme si ce calme soudain avait la force de réveiller en nous plein d'émotions.

Un peu de bateau

08.06.17 / Raumari > Nageshwari Ici, parfois traverser un simple cours d'eau, demande 2h de bateau. La rivière Brahmaputra impose son calme et rythme le doux flux de nos pensées. Alors dans ce pays hors du temps et bondé de gens, c'est dans ces rares moments de pause éveillée que tu réalises réellement dans quoi tu es embarqué. Sur le vélo, il fait très chaud, alors dans ce pays à fournaise humaine, ces rares moments sont comme un cadeau.

Sensibilité féminine

09.06.17 / Nageshwari Dans de nombreuses familles, les femmes ont un territoire généralement restreint à celui de la maison. Elles passent beaucoup de temps en cuisine et à la fin c'est incroyablement bon. Alors forcément, on passe du temps avec elles et le bonheur mutuel de se retrouvé ici crée rapidement des attachements, comme avec la famille de Faruk, dont les mamans et tantes deviennent durant deux jours nos Mamas bangladeshies.

Magiciens des couleurs

10.06.17 / Nageshwari > Kakina Dans certaines maisons, il faut attendre tard le soir la rupture du jeûne pour jouer notre musique. Alors en attendant, la guinguette se teint d'autres couleurs pour échanger avec les enfants. C'est un peu comme un apéritif avec de nouveaux copains, ça pétille, c'est marrant et excellent.

Tête de peloton

11.06.17 / Kakina > Dimla Nous sommes chanceux, tour à tour familles et amis de Niaz et Tomal, nous ouvrent leur porte pour nous héberger et l'on se fait parfois appelé Brother et Sister. L'accueil est toujours très chaleureux, les petits plats sont mis dans les grands presque à en devenir gênant. Et à chaque fois, en quittant chaque hameau, chaque village, il y a cette perpétuelle volonté de partage, comme si ces gens nous portaient sur un étrange nuage.

A l'école

12.06.17 / Dimla > Panchagarh Chers élèves de Denée et Epieds, c'est dans "l'école primaire gouvernementale N°1 de Matukpur" (le directeur a tenu qu'on la nomme ainsi) que nous avons laissé vos derniers dessins que nous avions emportés. Dans la classe de Jaminikumar Roy, il y a peu d'artifices et de crayons de couleurs mais de jolis talents dessinateurs.

Quand la Guinguette s'agrandit

13.06.17 / Panchagarh > Tetulia En ces derniers jours, sur le bord du trottoir une surprise nous attend. Vêtus de bleus, la police nous exige une escorte dans ces territoires frontaliers apparemment dangereux, d'après eux. Suivis tantôt de moto, de voiture et même de camion, parfois à 6, toujours l'arme à la main, nos nouveaux compagnons nous offrent en bons flics, des situations cocasses. Dans certains chemins, ils refuseront par exemple de passer, de peur que le petit pont de bambou casse.

Le meilleur pour la fin, Tomal

14.06.17 / Tetulia > Siliguri On s'est quitté aux abords d'un zéro marquant la frontière entre le Bangladesh et l'Inde. Au milieu de cette bulle bangladaise, nous n'oublierons jamais Tomal. C'est avec lui que nous l'avons portée depuis Dacca. Cette bulle était magnifique et restera en nous par son parfum d'humanité magique, grâce au ressenti fort de son pays qu'il nous a transmis. Tomal a le sang de l'aventurier au grand cœur, on ferait tout pour lui ouvrir d'autres portes du monde des rêveurs.

Parfums d'Inde

15.06.17 / Siliguri Sur la route du Népal se dresse devant nous 40km indiens. On passe notre tour pour ce pays, il est tellement grand, c'est un autre voyage en soi, c'est ce qu'on se dit. Mais pour jouer les curieux, nous y resterons deux nuits. Sur la balance des similitudes, nous pourrions dire qu'ici le décor y est plus riche, étonnement plus calme, religieusement différent, mais les frontières géographiques influencent peu les scènes de vie aux apparentes ressemblances.

Sur les terres du Darjeeling

16.06.17 / Siliguri > Kakarvitta Depuis le Nord bangladais jusqu'à l'Est népalais, sur les terres bengales se dressent de nombreuses plantations de thé. Qu'il devienne après cueillette et déshydratation, noir, vert ou blanc, le thé transforme les champs en allées de buissons aux odeurs apaisantes. On y ramasse les feuilles le matin, au summum de leur turgescence. Alors l'apparente tranquillité des champs de théier se mue à l'aurore d'une fraîche énergie féminine pour la cueillette du quotidien.

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